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Ayant encore loué plusieurs fois les enfants et enchanté la mère par ses louanges, qu’elle buvait avidement, il la suivit dans le salon où l’Anglais l’attendait pour aller avec lui à la prison, comme c’était convenu. Après avoir pris congé des hôtes, jeunes et vieux, Nekhludov et l’Anglais sortirent.

Le temps avait changé. La neige qui tombait en flocons rapides avait déjà recouvert le chemin, les toits, les arbres du jardin, le perron, la capote de la voiture et le dos des chevaux. Nekhludov ordonna au cocher de l’Anglais, qui avait sa voiture, d’aller à la prison ; puis il monta dans la sienne et, avec le pénible sentiment d’accomplir un devoir désagréable, il fit suivre sa voiture qui avançait difficilement dans la neige.