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culières. Et la tendresse et la bonté d’une créature aussi extraordinaire avaient touché si vivement Maslova qu’elle s’était attachée à elle de tout son cœur, s’assimilant inconsciemment ses idées et l’imitant en tout.

Cette affection dévouée de Katucha avait touché Marie Pavlovna, qui l’avait aimée à son tour. D’ailleurs, les deux femmes étaient rapprochées encore par leur dégoût de l’amour charnel. L’une haïssait cet amour parce qu’elle en avait éprouvé toute l’horreur ; l’autre, sans le connaître, le regardait comme quelque chose d’incompréhensible et en même temps de repoussant, de dégradant pour la dignité humaine.