la fin de l’histoire, il descendit dans la cour afin de voir où l’on portait le cadavre.
Les agents, avec leur fardeau, avaient déjà traversé la cour et s’étaient arrêtés devant la porte d’un sous-sol. Nekhludov se disposait à les rejoindre, quand l’officier de police l’interpella :
— Que demandez-vous ?
— Rien, répondit Nekhludov.
— Rien ? Alors, allez-vous-en.
Nekhludov rejoignit sa voiture. Son cocher somnolait. Nekhludov le réveilla et lui ordonna de le conduire à la gare.
Mais, à cent pas de là, il rencontra de nouveau un chariot, escorté par un soldat du convoi armé du fusil, sur lequel était étendu un autre prisonnier, déjà mort. Il gisait sur le dos, son béret avait glissé jusque sur son nez, et sa tête rasée, avec une barbiche noire, était secouée à chaque pas par les cahots de la charrette. Le charretier, en grosses bottes, dirigeait l’attelage en marchant à côté du cheval. Un agent de police suivait derrière. Nekhludov toucha l’épaule de son cocher.
— Que font-ils donc ? dit le cocher en arrêtant son cheval.
Nekhludov descendit de voiture, et, suivant le charretier, passa de nouveau devant le pompier de faction, et entra dans la cour du poste. Les pompiers avaient terminé le nettoyage de leurs voitures et, à leur même place, un capitaine, grand,