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quer devant Catherine Alexéïevna ce calembour de mauvais ton, elle dit seulement :

— Nous avons tous nos bons et nos mauvais jours.

« Celui-là aussi ; se déroberait-il, — pensa-t-elle, — ce serait bien mal de sa part, après tout ce qui s’est passé. »

Si l’on eût demandé à Missy ce qu’elle entendait par ces mots : « tout ce qui s’est passé », elle n’eut pu alléguer rien de précis ; elle avait cependant l’impression absolument nette que non seulement il avait provoqué en elle des espérances, mais qu’il s’agissait presque d’une promesse. Tout cela était vague, mais il y avait des regards, des sourires, des allusions, des silences. Aussi le regardait-elle comme lui appartenant, et la pensée de le perdre lui était très pénible.