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perron, et resta là, debout, cherchant à comprendre tout ce qui venait de se passer.

Dehors, il faisait plus clair : en bas, le craquement, l’écoulement, le tintement des glaçons augmentaient toujours, et à ces bruits, s’ajoutait le murmure de l’eau. Derrière le rideau de brouillard, qui commençait à descendre, transparaissait vaguement le croissant de la lune, éclairant d’un jour blafard quelque chose de sombre et d’effrayant.

« Qu’est-ce que tout cela ? M’est-il arrivé un grand bonheur ou un grand malheur ? » se demandait-il. « Bah ! tout le monde agit de même », se dit-il ; et il alla se coucher.