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lement pour lui, — il le savait — mais pour tous et pour tout, non seulement pour ce qu’il y avait de beau au monde, mais encore pour ce mendiant qu’elle avait embrassé.

Cet amour, il le sentait cette nuit-là en elle comme en lui-même ; et il sentait que cet amour les fondait tous deux en un être unique.

Ah ! s’il avait pu en rester à ce sentiment éprouvé dans cette nuit ! « Oui, tout ce qui s’est passé de terrible entre nous, n’est venu qu’après cette nuit de Pâques ! » songeait-il, assis devant une fenêtre dans la salle des jurés.