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XV

Celle messe restait pour Nekhludov un des plus doux et des plus lumineux souvenirs de sa vie.

Le service était déjà commencé quand, après une longue course à travers les ténèbres éclairées seulement, par endroits, du reflet blanc de la neige, en faisant clapoter l’eau, il pénétra enfin, dans la cour de l’église, chevauchant l’étalon qui agitait ses oreilles à la vue des lampions allumés autour de l’église.

Ayant reconnu le neveu de Marie Ivanovna, les paysans le conduisirent dans un endroit sec, où il put mettre pied à terre, emmenèrent son cheval et firent entrer Nekhludov dans l’église. L’église était déjà remplie de monde.

Sur la droite se tenaient les paysans : les vieux en cafetans confectionnés à la maison, les pieds entourés de bandes de toile blanche et chaussés de