Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol3.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’acquiescement, il poussa la porte, semblant peu convaincu de l’obéissance des Cosaques. — Si je n’avais pas l’ordre, je n’enverrais pas, mais le centenier peut passer ; on dit que huit Abreks ont déjà traversé le fleuve.

— Quoi, il faut y aller — dit Ergouchov, — c’est l’ordre et il est impossible de s’abstenir pour le moment. Je dis qu’il faut y aller.

Pendant ce temps, Loukachka, tenant à deux mains devant sa bouche, un gros morceau de faisan, regardait tantôt l’ouriadnik, tantôt Nazarka, il semblait tout indifférent à ce qui se passait et se moquait de tous deux. Les Cosaques n’étaient pas encore partis au secret lorsqu’entrait dans le vestibule sombre l’oncle Erochka, qui jusqu’ici était resté en vain sous le platane.

— Eh bien ! les enfants ! — retentit dans le vestibule, sa basse qui couvrit toutes les autres voix — j’irai aussi avec vous, vous attendrez les Tchetchenzes et moi le sanglier.