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II


L’INCURSION


1o Ce récit a été écrit en 1852, c’est-à-dire pendant le séjour de Tolstoï au Caucase, presqu’en même temps que l’Enfance. Nous le classons ainsi que le récit suivant, écrit plus tard, dans un même volume avec les Cosaques, en unissant ainsi trois des meilleurs récits du Caucase.

Dans ce récit Tolstoï définit le vrai courage. Cette définition a indiscutablement un lien avec le développement intérieur qui s’effectuait dans l’âme même de l’auteur. Au commencement de son séjour au Caucase, Tolstoï n’était pas étranger aux désirs ambitieux du succès dans sa carrière militaire. Voilà ce que déclare à ce sujet S. A. Bers (le frère de la comtesse Tolstoï) dans ses souvenirs sur Tolstoï :

« Pendant le service au Caucase, L.-N. désirait ardemment recevoir la croix de Saint-Georges, il était même proposé pour cette décoration mais ne la reçut pas à cause de la malveillance personnelle de l’un de ses chefs. Cet insuccès l’attrista et en même temps changea son opinion sur le courage. Il cessa de considérer