C’est comme ça pour toi.
— Eh bien ! Adieu, — fit de nouveau Olénine.
Le vieux se leva et lui tendit la main. Il la serra et voulut s’en aller.
— Le museau, donne ton museau ici.
Le vieux lui prit la tête dans ses grosses mains, l’embrassa trois fois, avec ses moustaches mouillées et pleura.
— Je t’aime, adieu.
Olénine s’assit dans la voiture.
— Quoi, tu pars ainsi ! Donne-moi au moins un souvenir, mon père. Fais-moi présent de ton fusil. Qu’en as-tu besoin de deux ? — dit le vieux en versant des larmes sincères.
Olénine prit le fusil et le lui donna.
— Pourquoi donnez-vous à ce vieux ? — gronda Vanucha. — Il n’en a jamais assez, le vieux grigou. Tout le peuple est le même, — prononça-t-il en s’enveloppant d’un manteau et s’installant sur le siège.
— Tais-toi, cochon ! — cria le vieux en riant. — En voilà un pingre !
Marianka sortit de la cabane, indifférente, regarda la troïka, et, en saluant, rentra chez elle.
— La file ? — dit Vanucha en clignant des yeux et en riant bêtement.
— Partons ! — fit avec colère Olénine.