XXXVII
— Bois à la santé — dit Loukachka, en recevant de sa mère une coupe de vin et la portant doucement vers sa tête inclinée.
— En voilà une affaire ! — dit Nazarka. — Pourquoi le vieux a-t-il dit : « As-tu volé beaucoup de chevaux ? » Il sait sans doute quelque chose.
— Sorcier ! — coupa court Loukachka. — Mais, qu’est-ce que cela peut nous faire ? — ajouta-t-il en secouant la tête. — Les chevaux sont déjà au-delà du fleuve, qu’il les cherche.
— C’est quand même inquiétant.
— Eh quoi, inquiétant ! Porte-lui du vin demain. Voilà comment il faut mener les affaires, et il n’arrivera rien. Et maintenant, amusons-nous. Bois ! — cria Loukachka de la même voix avec laquelle le vieil Erochka prononçait cette parole. — Allons nous amuser dans la rue, chez les filles. Toi, va