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XXI


Tout à coup, un rayon de soleil éclaira son âme. Il entendit le son de la langue russe, et le mouvement rapide et cadencé du Terek, et, à deux pas plus loin, devant lui, se découvraient la surface brune, mouvante du fleuve, avec le sable mouillé de ses rives, la steppe lointaine, le talus du cordon qui se dressait au-dessus de la rivière, le cheval sellé dont les pattes étaient attachées et marchaient le long des épines, et les montagnes. Le soleil pourpre parut pour un moment à travers les nuages et de ses derniers rayons, brilla gaîment sur le fleuve et sur les roseaux, sur le talus et sur les Cosaques qui étaient réunis par petits groupes, et parmi lesquels, Loukachka avec sa brave figure, attira involontairement l’attention d’Olénine.

Sans aucune cause précise, Olénine se sentit de nouveau parfaitement heureux. Il gagna le poste