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TOUS ENSEMBLE

Bravo !

VASSILI LÉONIDITCH

Ah ! voilà donc où était notre cuiller ! (Au paysan) Ah ! voilà comment tu es toi ?

LE TROISIÈME PAYSAN

Quoi ? qu’est-ce que tu dis ? Je n’ai pas pris ta cuiller ! qu’est-ce qu’il invente ! Je ne l’ai pas touchée ! je ne l’ai pas touchée ! Vraiment je ne sais rien ! qu’il dise ce qu’il voudra ! J’ai bien vu qu’il n’était pas venu ici dans une bonne intention. « Donne-moi, ta bourse » qu’il a dit ! Quant à moi je ne l’ai pas prise ; Christ est témoin que je ne l’ai pas prise ! (Les jeunes gens l’entourent et rient.)

léonid féodorovitch, d’un air fâché à son fils.

Toujours des bêtises ! (Au troisième paysan.) Ne t’inquiète pas, mon ami. Nous savons bien que tu ne l’as pas prise. C’était une expérience.

grossmann ôte le bandeau de ses yeux et fait semblant de se réveiller.

De l’eau s’il vous plaît. (Tous s’empressent autour de lui.)

VASSILI LÉONIDITCH

Allons à la chambre des cochers, je vous montrerai le beau lévrier mâle que j’ai. Épatant ? hein ? quoi ?

BETSY

Quel vilain mot ! Ne peux-tu pas dire simplement un chien ?