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LE TROISIÈME PAYSAN

Que dire ! Le travail des champs, disons-le, est dans tous les cas plus libre ; ce n’est pas comme en ville.

FÉODOR IVANOVITCH

Eh bien ! m’accepterez-vous dans votre commune, si je me fixe chez vous ?

LE DEUXIÈME PAYSAN

Pourquoi ne pas accepter ? Tu offriras du vin aux vieux : on t’acceptera immédiatement…

LE PREMIER PAYSAN

Ouvrez un cabaret, par exemple, ou une auberge, et votre vie sera un plaisir ! Un roi, pas moins.

FÉODOR IVANOVITCH

On verra ça. Je voudrais seulement vivre tranquillement mes vieux jours. Je ne suis pas mal ici non plus ; j’ai même des regrets de quitter ; c’est que Léonid Féodorovitch est un homme d’une bonté rare !

LE PREMIER PAYSAN

Ben sûr ! Mais notre affaire donc, est-ce qu’elle va décidément en rester là ?

FÉODOR IVANOVITCH

Lui, voudrait bien.

LE DEUXIÈME PAYSAN

On voit qu’il a peur de sa femme.

FÉODOR IVANOVITCH

Non, il n’en a pas peur. — C’est vrai qu’ils ne s’entendent pas bien.