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DEUXIÈME VIEILLARD

Tu es intelligent et aimable. C’est pourquoi je t’aime.

TROISIÈME VIEILLARD

J’ai tant d’affection pour toi, vois-tu, que les mots me manquent pour l’exprimer. Pas plus tard que tantôt, je le disais encore à ma femme.

QUATRIÈME VIEILLARD

Un ami, un véritable ami !

l’ouvrier à Satan, en le poussant.

Tu vois comme ils mentent. Le dos tourné, ils n’ont pas assez d’insultes l’un pour l’autre… Mais, regarde-les, ils sont comme des renards qui agitent la queue. C’est l’effet de ma boisson.

SATAN

Bonne boisson ! Excellente boisson !… S’ils se mettent à mentir de la sorte, ils sont tous à nous. Bravo, je te félicite.

l’ouvrier

Attends qu’ils aient bu une seconde bouteille, tu verras ce que ce sera.

la femme, apportant encore de l’eau-de-vie.

Allons, buvez. À votre bonne santé !

premier vieillard

Ce sera peut-être beaucoup ?… À la vôtre. (Il boit.) C est un plaisir de boire en bonne compagnie.

DEUXIÈME VIEILLARD

Pas moyen de refuser… À votre santé, le patron et la patronne !