jours de l’hiver, comme un pauvre vieux cheval ! La fille n’est pas bien ardente à la besogne, et toi, tu resteras étendu sur le poêle, je te connais, va !
Pas besoin de tant remuer la langue avant de savoir de quoi il s’agit.
L’étable est pleine de bétail. La vache, tu ne l’as pas vendue, et tu as gardé tous les moutons pour l’hiver. À peine si on aura le temps de leur préparer l’eau et le fourrage, et tu veux encore renvoyer le domestique ! Eh bien ! moi, je ne veux pas faire un métier de paysan, je m’étendrai comme toi sur le poêle et que tout aille au diable ! Fais comme tu voudras !
Va donc chercher le fourrage, voyons, il est temps.
Le fourrage ? Bien ! (Elle met son caftan et prend une corde.)
Je ne veux plus travailler pour toi, c’est assez ! Je ne veux plus. Travaille toi-même !
Assez donc ! Qu’est-ce que tu as mangé aujourd’hui ? Tu es comme un vrai mouton enragé !
Enragé toi-même ! On n’a de toi ni travail ni