Attends un peu, tu invoqueras aussi le diable… Prenons-lui d’abord sa croûte de pain. Il se mettra à la chercher, puis la faim le prendra, et il finira par jurer et invoquera le diable ! (Il va dérober le morceau de pain, l’emporte derrière le buisson, où il s’assied pour suivre de là ce qui va se passer.)
Seigneur, bénis-moi ! (Il fait sortir son cheval des brancards, lui donne la liberté et se dirige vers l’endroit où il a posé son caftan.) Ah ! j’ai rudement faim. Ma femme m’a donné un gros quignon de pain, mais je vais le manger tout entier. (Il s’approche de son caftan.) Il n’est pas là ! J’ai dû le cacher sous mon caftan. (Il soulève son caftan.) Là non plus ! Ça c’est fort ! (Il prend son caftan et le secoue.)
Cherche, cherche ! Tiens, le voilà !… (Il s’assied sur le morceau de pain.)
C’est fort ! C’est vraiment fort ! Personne n’a passé par ici et mon pain a disparu ! Si les oiseaux l’avaient mangé, il y aurait des miettes !… Je n’ai vu personne. Il faut bien cependant que quelqu’un me l’ait pris.
Attention ! Le voilà tout près de m’invoquer.