Aux premiers jours indiqués, les étudiants recenseurs se mirent en route depuis le matin, et moi, le bienfaiteur, je les rejoignis vers midi. Je n’avais pas pu venir plus tôt parce que je m’étais levé à dix heures, qu’ensuite j’avais bu du café et fumé en attendant la digestion. À midi j’étais aux portes de la maison Rjanov. Le gardien m’indiqua le débit, au passage Bérégovoï où les recenseurs avaient donné rendez-vous à tous ceux qui les demanderaient. J’entrai dans le débit. Le débit était très sombre, putride et sale.
Le comptoir faisait face à l’entrée ; à gauche, il y avait une petite chambre avec des tables couvertes de nappes sales ; à droite une grande salle avec des colonnes et les mêmes tables près des fenêtres et le long des murs. Par-ci, par-là, devant les tables, des hommes déguenillés, ou vêtus convenablement, des ouvriers, des petits marchands