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enfants, de garanties extérieures dans l’argent de son mari, les diplômes des enfants, mais elle développera en eux cette même capacité du sacrifice, de l’accomplissement de la volonté de Dieu, qu’elle connaît en soi, la capacité de supporter le travail avec défense et danger de la vie. Telle mère ne demandera pas aux autres ce qu’elle était appelée à faire.

Si l’homme ou la femme stérile peuvent douter de la voie où se trouve l’accomplissement de la volonté de Dieu, pour la femme-mère cette voie est clairement indiquée, et si elle l’accepte dans la simplicité de son âme, elle se place au sommet de perfection que peut atteindre l’être humain, elle devient pour tous le modèle de l’accomplissement de la volonté de Dieu, auquel aspirent toujours tous les hommes.

Seule une mère peut, avant la mort, dire tranquillement à Celui qui l’a envoyée dans ce monde, à Celui qu’elle a servi par la conception et l’éducation d’enfants qu’elle aime plus qu’elle-même, elle seule peut dire tranquillement, ayant accompli la tâche imposée : « Maintenant tu affranchis ton esclave », et c’est cette perfection supérieure, à laquelle, comme au bien suprême, aspirent les hommes.

Ce sont des femmes pareilles, qui ont accompli leur vocation, qui dominent les hommes et leur servent d’étoile conductrice. Ces femmes font