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On ne peut retourner au vieil ordre de choses. On ne peut ressusciter l’autorité écrasée. Il ne reste qu’une chose à ceux qui ne veulent pas changer leur vie : espérer que ça durera autant qu’eux et qu’après eux le déluge.

C’est ce que fait la foule aveugle des classes riches. Mais le danger croît toujours et l’horrible épilogue s’approche. Ce sont les trois causes qui montrent aux hommes des classes riches la nécessité de changer leur vie : le besoin du bien personnel et celui du prochain, impossibles à satisfaire dans cette voie où se trouvent les classes riches ; le besoin de la satisfaction de la conscience dont l’impossibilité est évidente dans la voie actuelle, et le danger toujours croissant et menaçant de la vie, danger qu’on ne peut écarter par aucun moyen extérieur. Ces trois causes doivent entraîner les gens des classes riches à changer leur vie de façon à satisfaire le bien et la conscience et à écarter le danger.

Et il n’y a qu’un seul changement : cesser de mentir, se repentir, reconnaître le travail non comme une malédiction mais comme une œuvre joyeuse de la vie.

« Mais qu’adviendra-t-il de ce que je me serai livré pendant dix, huit, cinq heures à un travail physique que des milliers de paysans feront très volontiers pour l’argent que je possède ? » objecte-t-on à cela.

Il en résultera 1o : la chose la plus simple, indis-