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S’il ne s’agit que de l’avantage des uns sans considérer le bien de tous, alors le plus avantageux c’est que les uns mangent les autres. On dit même que c’est très bon.

Le plus avantageux pour tous les hommes, la seule chose que je désire pour moi, le plus grand bien, c’est la satisfaction de tous les besoins corporels, spirituels de la conscience et de la raison, introduits en moi. Ainsi, moi, j’ai trouvé que pour mon bien, pour la satisfaction de mes besoins, il me faut seulement me guérir de la folie dans laquelle j’avais vécu en même temps que le fou de Krapivna, et qui consiste en ce que les messieurs ne doivent pas travailler, que les autres doivent faire tout ; et sans rien inventer pour mon bien je devais faire seulement ce qui est naturel à l’homme pour satisfaire ses besoins.

Quand j’eus trouvé, je me suis rendu compte que ce travail pour la satisfaction de mes besoins se répartissait en diverses sortes de travaux ; chacun d’eux a son charme, ils ne sont pas un fardeau mais les uns reposent des autres.

Grosso modo (sans insister sur la raison d’une telle division), j’ai divisé ce travail, selon mes exigences de vie, en quatre sortes, conformément aux quatre traites de travail dont se compose la journée et je tâche de satisfaire ces besoins.

Voici quelles réponses j’ai trouvées pour moi, à la question : Que devons-nous faire ?