ne servaient pas l’État et l’Église, qui ne prenaient aucune part aux affaires, non seulement reçurent le même droit que les trois premiers ordres de jouir du travail des autres, mais sans avoir honte de leur richesse et de leur oisiveté ils commencèrent à trouver leur situation tout à fait légitime. Et le nombre de ces gens atteint en notre temps d’énormes proportions et croît toujours. Et, chose étonnante : ces mêmes gens, les mêmes dont le droit d’être affranchi du travail, récemment encore n’était pas reconnu, se trouvent maintenant tout à fait justifiés et attaquent les trois ordres anciens : l’Église, l’État, l’Armée ; ils déclarent injuste leur affranchissement du travail et nuisible, leur activité.
Le plus charmant, c’est que les anciens serviteurs de l’État, de l’Église, de l’armée, ne s’appuient plus maintenant sur l’élection divine, ni même sur l’importance philosophique de l’État, nécessaire, soi-disant, à la manifestation de la personnalité, ils abandonnent ce qui les soutint si longtemps et cherchent ce même support sur quoi s’appuie le nouvel ordre qui domine maintenant, qui a trouvé une nouvelle justification et en tête duquel se placent les savants et les artistes.
Si maintenant un homme d’État, parfois de vieille date, défend encore sa situation en s’y disant destiné par Dieu, ou en disant que l’État est la forme du développement de la personne, il le