diens de la terre et des dépôts de pain, des receveurs et des employés pour distribuer le pain. Par le troisième moyen, il ne peut lui-même posséder toute la terre, et il lui faut avoir, outre les soldats pour garder la terre et les richesses, des propriétaires et des percepteurs de tribut, des employés du fisc, des douaniers, des payeurs, et des monnayeurs.
L’organisation du troisième moyen est beaucoup plus compliquée que celle du second. Par le deuxième moyen l’accaparement du blé peut se pratiquer à l’adjudication, ce qui se faisait dans l’antiquité et se fait encore en Turquie. Avec l’esclavage des impôts il faut une administration plus compliquée, il faut des gens qui veillent à ce que les hommes ou les choses taxés d’impôts ne leur échappent pas. Aussi, pour le troisième moyen, le spoliateur doit-il partager avec un plus grand nombre de personnes que pour le deuxième. En outre, par l’essence même de la chose, tous ceux qui ont de l’argent participent au troisième moyen.
Les avantages de ce moyen pour les spoliateurs, vis-à-vis des deux premiers moyens, consistent en ceci : 1o Ce moyen est le plus commode pour prendre la plus grande quantité de travail, car le tribut d’argent est semblable à la vis : on peut hardiment l’enfoncer jusqu’à la dernière limite, à laquelle on tue la poule d’or, de sorte