européens civilisés, et dont on ne prévoit plus l’affranchissement.
L’argent c’est le moyen inoffensif de l’échange, excepté toutefois quand des canons dressés aux frontières des pays, sont dirigés contre les habitants. Aussitôt qu’on prendra de l’argent par force, à l’aide de canons, alors se répétera inévitablement ce qui s’est passé aux îles Fidji et partout et toujours, chez les princes avec les Drevelans et chez tous les gouvernements avec leur peuple. Les hommes qui ont le pouvoir d’user de violence envers les autres le feront en exigeant par la violence une telle quantité d’argent que les opprimés deviendront les esclaves des oppresseurs. En outre, il se passera toujours ce qui s’est passé entre les Anglais et les Fidjiens, à savoir que les violateurs, dans leurs exigences d’argent, dépasseront toujours plus facilement les extrêmes limites de la quantité d’argent exigée et qui entraîne l’asservissement, que de ne pas les atteindre. Ils arriveront jusqu’à cette limite et ne la dépasseront pas par respect moral, mais ils y arriveront toujours, même quand ce sentiment existera, lorsqu’ils y seront poussés par le besoin. Tous les gouvernements dépassent toujours ces limites : 1o parce que le sentiment moral n’existe pas pour les gouvernements ; 2o parce que, comme nous le savons, les gouvernements eux-mêmes se trouvent dans un extrême besoin causé par les guerres, par la