de l’argent chez les colons blancs, c’est-à-dire s’adresser à un marchand ou à un planteur ayant ce qu’on demandait d’eux, c’est-à-dire l’argent. Au premier ils devaient vendre leurs produits à n’importe quel prix, puisque les percepteurs exigeaient l’argent pour un certain délai fixé, ou même emprunter de l’argent sur les produits futurs, et naturellement le marchand en profitait pour prendre un intérêt inouï ; ou ils devaient s’adresser au planteur et lui vendre leur travail, c’est-à-dire devenir ouvriers.
Mais le salaire aux îles Fidji, probablement à cause d’une très grande offre simultanée, se trouvait très bas, au dire de l’administrateur, pas plus d’un schelling par semaine par adulte ou 2 livres 12 schellings par année ; et ainsi, rien que pour avoir l’argent nécessaire à l’impôt personnel, sans parler de la famille, le Fidjien devait quitter sa demeure, sa famille, sa terre, son exploitation et souvent s’installer loin dans une autre île, s’attacher à un planteur au moins pour six mois, afin de gagner la livre sterling nécessaire pour payer le nouvel impôt ; et pour payer l’impôt du reste de la famille, il devait chercher d’autres moyens. Le résultat de cet ordre de choses est compréhensible. Des 150.000 sujets, Kakabo ramassa en tout 6.000 livres sterling, et alors commença le paiement des impôts par la force et une série de mesures violentes jusqu’alors inconnues. L’adminis-