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souffert des tribunaux, et, dès le premier chapitre aux Romains, je lis les reproches qu’adresse l’apôtre aux Romains pour tous leurs vices et leurs erreurs, entre autres pour leurs tribunaux (32) : Bien qu’ils connaissent le jugement juste, divin, (c’est-à-dire que celui qui commet de pareils actes est digne de mort), cependant, non seulement ils les commettent eux-mêmes mais encore approuvent ceux qui les commettent.

Chapitre ii. 1) Toi donc, ô homme ! qui que tu sois qui condamnes les autres, tu es inexcusable, car en condamnant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui les condamnes, tu fais les mêmes choses. 2) Car nous savons que le jugement de Dieu est infaillible contre ceux qui commettent de telles choses. 3) Et penses-tu, ô homme ! qui condamnes ceux qui commettent de telles choses, et qui les commets, que tu puisses éviter le jugement de Dieu ? 4) Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de son long support, ne considérant pas que la bonté de Dieu te convie à la repentance ?

L’apôtre Paul dit : Connaissant le juste jugement de Dieu, ils agissent eux-mêmes injustement et enseignent à faire de même aux autres ; c’est pourquoi on ne peut justifier un homme qui juge.

Telle est, dans leurs épîtres, l’opinion des apôtres sur les tribunaux ; et nous tous nous savons que la justice humaine était au nombre de ces épreu-