Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol24.djvu/180

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

personnel, Et, contrairement aux Sadducéens, il dit qu’outre la vie personnelle et temporaire, il y a encore la vie dans la communion avec Dieu.

Christ nie la résurrection personnelle, charnelle, mais il reconnaît le rétablissement de la vie en ceci : que l’homme transporte sa vie en Dieu. Christ enseigne le salut de la vie personnelle et suppose ce salut dans la glorification du fils de l’homme et dans la vie en Dieu. Rapprochant sa doctrine de celle des Juifs sur la venue du Messie, il parle aux Juifs de la résurrection du fils de l’homme d’entre les morts, entendant par là non la résurrection charnelle et personnelle des morts, mais l’éveil à la vie en Dieu. Quant à la résurrection personnelle, charnelle, il n’en parle jamais. La meilleure preuve que Christ ne parle jamais de la résurrection des morts est fournie par ces deux passages que citent les théologiens pour confirmer sa doctrine sur la résurrection. Ces deux passages sont ceux de Matthieu, xxv, 31-46, et Jean, v, 28-29.

Dans le premier il est fait mention de la venue comme du rétablissement, du relèvement du fils de l’homme (comme il est dit ailleurs chez Matthieu, x, 23), et ensuite la grandeur et la puissance du fils de l’homme sont comparées aux rois. Dans le second passage il est question de l’établissement de la vraie vie ici-bas, sur cette terre, ainsi qu’il est dit dans le précédent verset 24.

Il suffit de réfléchir au sens de la doctrine de