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a uni. Et les disciples l’interrogèrent encore sur ce sujet, dans la maison. Il leur dit : « Quiconque quittera sa femme et en épousera une autre commet adultère à l’égard d’elle ; et si la femme quitte son mari, et en épouse un autre, elle commet adultère. »

Les mêmes paroles se trouvent dans Matthieu, xix, 4-9.

Paul, dans sa première épître aux Corinthiens, vii, 1-12, développe systématiquement la pensée que le seul moyen de prévenir la débauche est que chaque couple uni par le mariage ne se sépare plus et satisfasse mutuellement ses instincts sexuels : il dit expressément qu’aucun des deux époux ne peut se séparer de l’autre dans aucun cas pour contracter une nouvelle union.

Selon Marc, selon Luc et selon l’épître de Paul, le divorce est défendu. Il l’est dans ces paroles que mari et femme sont une seule chair unie par Dieu, paroles répétées dans deux Évangiles. Il l’est d’après tout le sens de la doctrine du Christ, qui exhorte à pardonner à tout le monde sans excepter la femme adultère. Il l’est d’après le sens du passage entier qui explique que l’abandon d’une femme engendre la débauche, et c’est pourquoi n’est pas permis.

Sur quoi donc est basé le commentaire que le divorce est permis en cas d’adultère de la femme ? Sur ces mots du verset 32, chapitre v, qui m’avaient