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lesquels, selon la conception des Juifs, était la vie, doivent servir de nourriture à l’esprit. La nourriture, le pain, sont nécessaires pour la vie de la chair ; mais toute la vie de la chair n’est que la nourriture pour la vie hors du temps.

2) Τρώγω, mâcher.

3) On trouve dans plusieurs copies αὐτοῦ et non μοῦ.

4) La fin du verset a été ajoutée.

5) Mon corps et mon sang, en effet, ne sont que la nourriture et le breuvage de l’esprit, c’est la raison, l’entendement de ma vie. Quiconque vit ne vit que parce qu’il dépense sa vie corporelle. Désire-t-il, pense-t-il, travaille-t-il, chaque action de sa vie est la consommation de sa chair et de son sang, c’est un mouvement pour la destruction de la chair.


Ὁ τρώγων μου τὴν σάρϰα ϰαὶ πίνων μου τὸ αἰμα ἐν ἐμοί μενει, ϰάγω ἐν αὐτῷ.

Καθώς ἀπέστειλε με ὁ ζῶν πατήρ ϰἀγὼ ζῶ διὰ τὸν πατέρα· ϰαὶ ὁ τρώγων με, ϰάϰεῖνος ζήσεται δὲ ἐμέ.

Οὖτὸς ἐστιν ὁ ἄρτος ὁ ἐϰ τοῦ οὐρανοῦ ϰαταβάς. οὐ ϰαθώς ἔφαγου οἱ πατέρες ὑμῶν τὸ μάννα, ϰαὶ ἀπέθανον· ὁ τρώγων τοῦτον τὸν ἄρτον ζήσεται εἰς τὸν αἰῶνα.


Jean, vi, 56. Celui qui mange ma chair, et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. Celui qui mange ma chair et boit mon sang est en moi et je suis en lui 1).
57. Comme le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi Et de même que c’est le Père vivant qui m’a envoyé je vis par le Père. L’esprit