38. Je vous ai envoyé moissonner où vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé ; et vous êtes entrés dans leur travail. | Je vous enseigne de moissonner ce que vous n’avez pas travaillé 2). Les autres ont peiné et vous avez votre part dans leur travail. |
1) ἵνα employé dans le sens de ὣστε.
2) Notre vie corporelle.
Ces versets ne sont pas clairs. L’explication de l’Église est encore plus obscure. L’Église comprend qu’il est question ici des Samaritains, très fervents pour la doctrine. Selon moi, voici le sens de ce passage :
Après avoir dit à ses disciples que l’accomplissement de la volonté de Dieu est sa nourriture, ce qu’il s’est dit dans le désert et qu’il a dit à la Samaritaine, Jésus ajoute qu’on ne peut pas différer l’accomplissement de la volonté de Dieu comme on ajourne la moisson jusqu’à ce qu’elle soit mûre. Cette moisson est toujours mûre, c’est-à-dire que l’accomplissement de la volonté de Dieu est toujours possible, du moment qu’il s’agit de notre vie charnelle ; et il y a toujours de quoi moissonner, c’est-à-dire qu’il y a toujours quelque chose à sacrifier. Celui qui moissonne en reçoit la récompense — la vie en dehors du temps ; et cela réjouit également celui qui moissonne et celui qui sème, c’est-à-dire l’homme qui moissonne — qui vit par l’esprit et le Père, par Dieu — et celui qui a déposé son esprit en