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il ne maudit pas le jour de sa naissance, comme nous tous, peu courageux, le faisons quand nous sommes malades. Il répond avec douceur et timidité.

Lève-toi, etc. — Dieu a pitié de cet homme qui souffre depuis si longtemps, et, devinant en lui la foi, par sa parole puissante, il le guérit

Prends ton lit, etc, (Voir la note, Matthieu, ix, 6, 7).

Voici maintenant ce que dit Reuss de ce passage[1] :

Comme l’auteur ne précise pas l’époque de l’année où ce fait a dû se passer, il est inutile de se livrer à des conjectures pour déterminer la fête en question. Les copistes, qui ont biffé l’article, ont sans doute été du même avis (une fête quelconque). La fête, dans la pensée du rédacteur, pouvait être celle où les Juifs se rendaient à Jérusalem, de préférence une Pâque. Mais cela n’est pas absolument nécessaire, c’était toujours celle qui amena Jésus, et les récits de ce livre nous représentent Jésus comme ayant la coutume de se rendre assez régulièrement aux fêtes. On comprend que cet article gênait les lecteurs ; mais on ne voit pas pourquoi on l’aurait ajouté, s’il n’était pas authentique.

La principale raison qu’on sait alléguer contre la Pâque, c’est qu’alors il y en aurait une de plus, et l’on a pourtant souverainement décidé que Jésus n’a pu vivre et voyager aussi longtemps. Par ce motif on se rabat ici sur la fête de Purim (les Saturnales des Juifs), célébrée en février ou mars.

Rien de certain sur l’emplacement et sur la construction du bassin de Bethesda. Le lieu qu’on nomme ainsi de nos jours ne porte plus de traces des anciens portiques et il n’y a plus d’eau. La porte du bétail était probablement au nord-est, dans le voisinage du temple.

Quant au phénomène physique qui se produit dans

  1. La Bible, Nouveau Testament, vie partie, p. 166.