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bis aient la vie, et qu’elles l’aient même avec abondance. vie et qu’on l’ait d’une façon suffisante.

Remarques.

1) Ὅσοι πρὸ ἑμοῦ ἦλθον, ϰλέπται εἰσί ϰαὶ λῃσταί…

Cela semble tout à fait clair. Tous ceux qui sont venus enseigner avant moi étaient des voleurs et des larrons. En d’autres termes : Moïse et tous les prophètes sont de faux docteurs. Les paroles : « La loi de Moïse et les prophètes jusqu’à Jean. La loi est donnée par Moïse, la vérité par Jésus-Christ », signifient la même chose. Il semble qu’on ne puisse exprimer plus clairement la négation de la loi de Moïse. Mais voici ce qu’en fait l’Église[1] :

En vérité, en vérité (l’affirmation de la vérité indiscutable de ses paroles) je vous dis. Les Pharisiens ne comprenant pas la parole imagée du Seigneur, Il leur en explique le sens.

Je suis la porte des brebis, la porte qui mène aux brebis, par laquelle le pasteur entre dans la bergerie. Il est le seul véritable intermédiaire entre Dieu et son peuple, le peuple élu, la seule voie pour les pasteurs et les brebis.

Tous ceux qui sont venus, etc. Plus haut, le Seigneur a appelé voleurs et larrons ceux qui n’entrent pas par la porte mais escaladent du dehors. Ici, il appelle du même nom tous ceux qui sont venus avant lui. Il n’entend pas dire ceux qui sont entrés par la porte, mais ceux qui se sont introduits par un endroit quelconque. C’est-à-dire qu’il ne comprend pas de ce nombre les vrais guides du peuple, placés par Dieu, les prophètes

  1. Interprétations des Évangiles par l’archevêque Mikhaïl, p. 351.