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justice. De cette interprétation conditionnelle du sens de la parabole, de ces réticences, outre l’obscurité il résulte aussi une interprétation grossière de cette importante parabole liée étroitement avec toute la doctrine.

Si l’on s’en tient aux paroles de l’Évangile, le sens de la parabole est très simple. L’homme pour garantir sa vie donne aux autres sa fausse propriété, qui ne lui appartient pas. Par la fausse richesse d’un autre cet homme se garantit. Autrement dit, il donne une chose étrangère, fausse, et reçoit une chose vraie. Jésus dit : faites la même chose pour recevoir la vie ; donnez la propriété imaginaire, la vie charnelle, avec tout ce qui, soi-disant, lui est nécessaire. Et si vous ne rendez pas cette fausse propriété, celle qui n’est pas en votre pouvoir, comment alors recevrez-vous la vraie vie. La vie charnelle s’exprime par la propriété ; rendez donc la propriété pour recevoir la vie.

Cette parabole n’est que l’explication sous une autre face de celle du festin, du chapitre xiv de Luc ; dans le chapitre xv, il s’agit d’autre chose. Dans le chapitre xvi, la parabole du gérant n’est que l’explication de celle du festin à laquelle elle est liée directement.


LA PARABOLE DU RICHE ET DE LAZARE

Ηϰουον δὲ ταῦτα παντα ϰαὶ οἱ φαρισαῖοι, φιλάργυροι ὑπάρχοντες. ϰαὶ ἐξεμυϰτήριζον αὐτόν.