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sache que (Salomon, xxii, 14) mieux vaut arracher ce par quoi tu es pris, que de périr tout à fait.

3) Au lieu de « membre », je répète œil ; puisque le mot membre ne s’applique pas à l’œil.


Les mots παρεϰτὸς λόγου πορνείας, (Matthieu, v, 32) me semblent mal traduits. Cette circonstance, dans laquelle on peut répudier la femme, contredit toute la doctrine. Ou ces mots doivent être omis, ou la virgule doit être supprimée, et l’autre phrase rapportée non au participe « répudiée » mais à « commis l’adultère ». Le sens sera alors le suivant : L’époux qui répudie sa femme, outre que c’est un crime en soi, est encore coupable par cela qu’il l’a abandonnée et la force à commettre l’adultère, ainsi que celui qui s’unira à elle.

De même que Jésus a donné une raison intérieure pour expliquer pourquoi il ne faut pas se mettre en colère contre son frère : parcequ’on ne peut penser à Dieu étant en colère, et une raison extérieure : parceque c’est désavantageux pour soi-même, de même, dans ce cas, Jésus donne une raison intérieure : l'homme qui commet l’adultère perd son âme, et il vaut mieux couper, comme le bras, tout ce qui attire l’âme à sa perte ; et une raison extérieure : que chaque adultère, comme chaque colère, augmente et se multiplie de soi-même.

Il dit : un homme marié ne doit pas avoir