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sont sorties de la vie et des œuvres du Christ, et toutes ne vivent que pour accomplir les œuvres du Christ, c’est-à-dire le bien. Et ce n’est que dans ces œuvres qu’elles seront toutes d’accord. Moi-même, j’ai été amené à la foi par la recherche du sens de la vie, c’est-à-dire la recherche de la manière dont il faut vivre. Ayant vu les œuvres et la vie des hommes qui professent la doctrine du Christ, je me suis attaché à eux. De pareils hommes, j’en ai rencontré indifféremment et également et parmi les orthodoxes, et parmi les schismatiques de toutes sectes, et parmi les catholiques et les réformés. Il est donc évident que le sens général de la vie, donné par la doctrine du Christ, tient non à une religion mais à quelque autre chose, commun à toutes les religions. J’ai trouvé de braves gens non dans une seule religion mais dans différentes, et chez tous la vie était basée sur la doctrine du Christ. Dans toutes les différentes sectes chrétiennes, j’ai constaté l’unanimité dans l’appréciation de ce qui est le bien et de ce qui est le mal, et dans la manière dont il faut vivre, et tous fondaient leur opinion sur la doctrine du Christ. Les religions se sont divisées, mais leur base est une. De sorte qu’à la base de toutes les religions il n’y a qu’une seule vérité. C’est cette vérité que je veux maintenant connaître. La vérité de la religion doit se trouver non dans les diverses interprétations de la révélation du Christ, dans ces mêmes interpréta-