Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/60

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ici, comme pour les raisonnements sur la compréhension et la non compréhension, l’auteur, évidemment, n’a pas besoin de la clarté de la pensée ; ce qu’il lui faut c’est un rapport mécanique avec la tradition de l’Église, et coûte que coûte, au détriment de la pensée, il le retient.

Après ces preuves, viennent encore des preuves particulières de l’unité de Dieu, contre les hérétiques dualistes ; preuves qui n’ont aucun rapport avec le sujet. Après quoi, on considère que le premier dogme, sur l’unité de Dieu, est prouvé, et on expose la doctrine de l’application morale de ce dogme.

L’idée de l’auteur est que chaque dogme est nécessaire à l’existence de la foi salutaire. Le dogme : « Dieu est un » est découvert. Il faut montrer que ce dogme contribue au salut des hommes. Voici comment :

« Nous pouvons tirer, pour notre usage, du dogme de l’unité de Dieu trois leçons importantes :

« Première leçon, concernant notre rapport avec Dieu. « Je crois en un seul Dieu », dit chaque chrétien commençant le symbole, en un seul, et non en plusieurs, en deux ou en trois, comme faisaient les païens et certains hérétiques ; c’est donc Lui seul que nous devons servir comme Dieu (Deut., vi, 13 ; Matth., iv, 10) ; c’est Lui seul que nous devons aimer de tout notre cœur et de toute notre âme (Deut., vi, 4, 5) ; c’est en Lui seul que nous devons concentrer toutes nos espérances (Ps., cxvii, 8, 9 ; i Pierre, i, 21) ; et en même temps nous devons nous garder de toute espèce de polythéisme et d’idolâtrie (Ex., xx, 3, 5). Les païens, en