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croyants en la musique de Wagner : la réunion des croyants en la théorie socialiste.

Pour eux le mot Église n’entraîne pas la conception d’infaillibilité, en quoi est le centre de gravité.

L’Église, c’est la réunion des croyants, et rien de plus, et on ne peut pas voir les limites de cette Église, puisque la religion n’est pas une œuvre matérielle. Voici : votre religion des prêtres, celle-ci, on peut la palper, sur les chasubles et autres oripeaux ; mais la religion des croyants, cette seule chose qui est pour les hommes comme la vie et la lumière, on ne peut la palper, dire où elle est et combien il y en a. Alors, c’est dit uniquement pour que les docteurs aient quelque chose à garder. Il n’y a pas d’autre raison. Ce mot, l’Église, c’est la dénomination de la supercherie par laquelle les uns veulent dominer les autres. Il n’y a pas, il ne peut être d’autre Église. Ce n’est que sur cette tromperie, basée sur la véritable doctrine, et expérimentée par toutes les Églises, que sont venus ces dogmes monstrueux qui défigurent et anéantissent toute la doctrine de l’Église — la divinité de Jésus-Christ et du Saint-Esprit, la Trinité, la Vierge mère de Dieu, et tous ces rites païens appelés sacrements. Il est clair qu’ils n’ont pas de sens, qu’ils ne sont nécessaires à personne, excepté le sacrement de l’Ordre, nécessaire aux prêtres, pour recevoir des œufs.