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celui de la réunion de tous les évêques qui s’appelle Concile. Dans ce paragraphe, avec beaucoup de détails, comme dans les statuts des juges de paix, on parle des rapports qui existent entre tous ces personnages.

On voit par là, sans qu’il soit nécessaire d’en fournir de nouvelles preuves, que le droit de siéger aux conciles, soit œcuméniques soit provinciaux, et le droit d’y décider les affaires ecclésiastiques, n’appartiennent qu’aux évêques comme chefs des Églises particulières, et que les prêtres, qui dépendent en tout de leurs archipasteurs locaux, ne peuvent être admis aux conciles qu’avec leur assentiment, et cela seulement comme leurs conseillers, aides ou fondés de pouvoir, et n’y peuvent tenir que les secondes places. De la même manière peuvent y être admis aussi les diacres, qui doivent rester debout devant les évêques. C’est pourquoi les saints Pères nommèrent toujours les conciles assemblées d’évêques. Le suprême œcuménique nomme le Symbole de la foi composé dans le premier la foi des trois cent dix-huit saints Pères (c’était précisément le nombre des évêques présents à ce concile) ; le concile in Trullo nomme les décisions de foi de tous les précédents œcuméniques : décision de foi ou foi des saints Pères évêques, suivant le nombre des évêques qui siégèrent à ces conciles (p. 270, 271).

Suit le § 176, dans lequel on expose que Christ est le chef de l’Église. On voit cela : parce que Christ, avant l’Ascension, a dit, non à l’Église mais à ses disciples : « Et moi je serai avec vous jusqu’à la fin des siècles. Amen. » Dans la théologie, à ces mots on ajoute : « Et avec tous vos futurs successeurs. » C’est pourquoi ces paroles sont regardées