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vêque et ne peuvent rien faire d’eux-mêmes sans son consentement.

Les diacres n’ont pas reçu du Seigneur le droit de lier et de délier, et par conséquent ils n’ont eux-mêmes aucune autorité spirituelle sur les croyants ; mais ils peuvent être « l’œil et l’oreille des évêques » ainsi que « les mains des chefs » de l’Église, pour en célébrer, avec leur assentiment, les divins offices.

Après tout ce qui vient d’être dit on comprend parfaitement les dénominations et les titres éminents qui se donnent ordinairement aux évêques, savoir : qu’eux seuls, dans le sens rigoureux, sont les successeurs des Apôtres ; que sur les évêques repose l’Église, comme sur ses soutiens : que « l’évêque est la vivante image de Dieu sur la terre et, par la vertu du saint-Esprit, l’abondante source de tous les sacrements de l’Église œcuménique, par lesquels s’acquiert le salut, et qu’il est, par conséquent, non moins nécessaire à l’Église que la respiration à l’homme et le soleil au monde ». (Lettr. des Patr. art. 10) ; que l’évêque est un centre pour les croyants dont se compose son diocèse ; qu’il est même le chef particulier de sa domination spirituelle (Prof. orth., p 1, rep 85) ; qu’enfin ; comme le dit saint Cyprien « l’évêque est dans l’Église (qui est sous sa dépendance) et l’Église dans l’Evêque et quiconque n’est pas en communion avec l’évêque n’est pas non plus dans l’Église » (p. 266-268).

Les pasteurs de ces divers degrés, unis entre eux, décident ; le peuple doit obéir. Ceux qu’on appelle, non pour la beauté de l’expression mais en vérité, l’Église — c’est à-dire cet organe qui exprime la foi que nous devons professer — ce sont les évêques.

Le § 175 confirme que l’Église est composée des évêques et que le pouvoir suprême sur eux est