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de tous les textes, cités ou non cités, nulle part il n’est dit un mot de ces droits (comme s’il s’agissait d’une institution juridique quelconque) que la théologie dénonce de prime abord.

Cette intention de Notre-Seigneur paraît plus clairement encore par les actions des Apôtres, qui étaient dirigés par son Esprit. Ces actions, formant deux catégories, confirment également la vérité que nous examinons.

Voici les actions de la première catégorie. 1o Les saints Apôtres retinrent constamment pour eux ce même droit et remplirent constamment ces mêmes obligations que leur avait léguées le Seigneur Jésus (Act., v, 42 ; vi, 1-5 ; i Cor., iv, 1 ; v, 4-5 ; ix, 16), en dépit des efforts multipliés de leurs adversaires, qui cherchaient à leur enlever ce droit divin. (Act., iv, 19 ; v, 28, 29) (p. 248, 249).

Ces renvois aux Apôtres et surtout aux Actes, sont remarquables. L’auteur ne les cite pas ; il sait en effet que si l’on en pouvait tirer des conclusions, elles seraient contraires à ce qu’il veut prouver. Chaque passage où Christ propose sa doctrine est cité comme preuve de l’établissement de la hiérarchie. Par exemple, ce passage des Actes ; iv, 19 : « Mais Pierre et Jean leur répondirent : Jugez vous-mêmes s’il est juste devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu ». Les autres renvois sont du même acabit. Il y en a ainsi deux pages entières, où l’on voit clairement ce que sait quiconque a lu au moins l’histoire abrégée de l’Église qu’on enseigne dans les séminaires : à savoir que personne, dans