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successeurs. On ne trouve cela nulle part. C’est la première preuve de la transmission. Voici la deuxième preuve :

Enfin après avoir ainsi revêtu ses Apôtres du pouvoir divin, Il imposa, d’un autre côté, très clairement, et sous de terribles menaces, à tous les hommes et à tous les chrétiens à venir, l’obligation de recevoir des Apôtres la doctrine et les sacrements et d’être dociles à leur voix : « Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous méprise me méprise, et celui qui me méprise méprise Celui qui m’a envoyé » (Luc, x, 16). « Allez par tout le monde ; prêchez l’évangile à toutes les créatures. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira point sera condamné » (Marc, xvi, 15, 16 ; comp., Matth., x, 14 ; xviii, 15, 19).

Je n’omets aucun mot. C’est ce que l’on présente comme preuve, non seulement de la fondation de la hiérarchie mais aussi de sa transmission, et l’on dit :

Aussi, même après, que Notre-Seigneur se fût élevé au ciel sur sa seule indication, « Matthias fut associé aux onze Apôtres, » à la place de Judas, déchu de son apostolat (Act, i. 24) et, à la voix-même du Saint-Esprit, Barnabé et Saul furent séparés «pour l’œuvre à laquelle les avait appelés notre Sauveur » (Act., xiii, 2 ; comp., ix, 15) (p. 248).

Cette dernière preuve dont je ne parviens pas à saisir le sens, clôt la première partie des raisons pour lesquelles il faut considérer la hiérarchie comme établie par Christ.

Viennent ensuite les preuves tirées des Actes et des Épîtres. On pourrait croire qu’ici, il sera plus facile de trouver les textes confirmant l’origine divine de la hiérarchie. Mais il n’en est rien. Il s’ensuit que