Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol20.djvu/279

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le titre de roi, comme on peut le voir par l’accusation que lui intentèrent les Juifs (Matth., xxvii, 11, 37 ; Marc, xv, 1, 31), et comme il le confirme lui-même devant Pilate (Jean, xviii{18, 37). Il revendiqua également le pouvoir royal, comme le montrent les expressions de sa prière au Père : « Mon Père, l’heure est venue ; glorifiez votre Fils, afin que votre Fils vous glorifie, comme vous lui avez donné puissance sur tous les hommes, afin qu’il donne la vie éternelle à tous ceux que vous lui avez donnés » (Jean, xvii, 1, 2). Il se montra en effet comme roi lorsqu’il entra à Jérusalem conformément à l’ancienne prophétie. « Fille de Sion, soyez comblée de joie ! fille de Jérusalem, poussez des cris d’allégresse ! Voici votre roi qui vient à vous, ce roi juste qui est le Sauveur. Il est pauvre et il est monté sur une ânesse et sur le poulain de l’ânesse » (Zach., ix, 9 ; comp. Jean, xii, 15 ; Matth., xxi, 5). Et lorsqu’il fut l’objet des acclamations solennelles : « Hosanna au Fils de David ! Béni celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël. » (Matth., xxi, 8 ; Jean, xii, 13).

iii. — Enfin, il se montra roi en toute gloire et puissance, dans son état de glorification, quand il disait à ses disciples : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel, et sur la terre » (Matthieu, xxviii, 18) ; et lorsque Dieu le fit « asseoir à sa droite au-dessus de toutes les Principautés et de toutes les Puissances, de toutes les Vertus, de toutes les Dominations, de tous les titres qui peuvent être nommés, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans celui qui est à venir, et a mis toutes choses à ses pieds. » (Éph., i, 21, 22.) (p. 191, 192).

Voilà les preuves de ce ministère royal que l’Église attribue à celui qui disait : Ce qui est grand devant les hommes est misérable devant Dieu.

§ 158. — Dans quels actes se révéla le ministère de Jésus-Christ comme roi. Ses miracles. Son minis-