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vers eux ; je veux les imiter, comme je veux rire en regardant ceux qui rient et bâiller en regardant ceux qui bâillent, parce que je sens de tout mon cœur qu’ils cherchent Dieu et n’aperçoivent pas l’erreur de leur expression. Mais les sophismes, la tromperie volontaire pour attirer dans le piège les imprudents et les faibles d’esprit, me répugnent. En effet, il faut exposer les vérités révélées sur Dieu, sur l’homme, sur le salut. Les hommes le savent, mais au lieu d’exposer ce qu’ils connaissent ils font une série de raisonnements faux en vue de faire croire que tout ce qu’ils diront de Dieu, de l’homme, du salut, est exprimé d’une telle façon qu’on ne peut le faire autrement, et qu’on ne peut mettre en doute leur parole.

Peut-être m’exposerez-vous la vérité révélée ; mais les procédés que vous employez à cet effet sont ceux-mêmes qu’on emploie pour exposer un mensonge avéré.

Examinons attentivement les vérités elles-mêmes, voyons en quoi elles consistent et comment elles sont exprimées.