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4-5), le « propre (ἴδιον) Fils » de Dieu (viii, 32, qui, ayant la forme et la nature de Dieu, n’a point cru que ce fût pour Lui une usurpation d’être égal à Dieu » (Ph., ii, 6). Il lui approprie les attributs divins : l’éternité (Hebr., viii, 3), l’immutabilité (i, 10, 12), l’omnipotence, (Hebr., i, 3 ; Ph., iii, 21), et dit : « Tout a été créé par Lui dans le ciel et sur la terre, les choses visibles et les invisibles, soit les Trônes, soit les Dominations, soit les Principautés, soit les Puissances ; tout a été créé par Lui et pour Lui. » (Col ; i, 16.) « Il est avant tous et toutes choses subsistent en Lui. » (Ibid., i, 17; comp. Hebr., i, 3) (p. 57, 58).

En trois passages de ces chapitres : (Romains, ix, 4,5 ; Tim., ii, 11, 13 ; Tim., iii, 16), Christ est nommé Dieu. Je prends le texte et je vois que ces trois indications de la divinité du Christ reposent sur une addition de mots aux anciennes versions et sur l’inexactitude de la traduction et de la ponctuation. Le passage de Timothée est lu de façons différentes. Dans les copies les plus anciennes, on ne trouve pas du tout le mot Dieu. À sa place il y a le pronom relatif, tantôt masculin, tantôt neutre. En tout cas ces différents versets se rapportent à Christ et non à Dieu. Le remplacement, dans les versions plus récentes, du pronom par le mot Dieu, ne saurait être une preuve de la divinité du Christ. Suivant le passage de Tite : ii, 11-13. « Et l’apparition de la gloire du grand Dieu, et notre sauveur Jésus-Christ ». Le mot et est pris par le théologien pour deux points, pour l’égalité, et au lieu de comprendre comme on comprend plusieurs passages