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Christ. » (Ibid., 14-17) C’est-à-dire encore il atteste que ce Verbe est nommément le Fils unique de Dieu le Père, qu’Il s’est fait chair et n’est point autre que Jésus-Christ (p. 56-57).

Non seulement on ne voit point que le Verbe n’est autre que Jésus-Christ qui a créé tout, mais à qui lira tout le chapitre, il sera clair que le Verbe (logos) a la signification générale, métaphysique, indépendante du Christ. En aucune façon on ne peut déduire de ce chapitre que Christ est Dieu. Pour dire cela il ne fallait parler ni de Verbe ni de Lumière, mais de la naissance des hommes. La preuve de la divinité du Christ que tire l’Église de ce chapitre est basée sur l’union arbitraire d’une partie du premier verset « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était en Dieu. Il était au commencement avec Dieu », au quatorzième verset : « Et le Verbe a été fait chair », puis au dix-septième, où il est dit que la grâce fut donnée par Jésus-Christ.

On ne peut isoler la première proposition du premiers verset. Elle est liée à la dernière.

Après cela, on parle de la lumière éclairant chaque homme qui vient dans le monde, de la naissance des hommes, du pouvoir ou de la possibilité pour tous de devenir enfants de Dieu — et non du Christ seul, ni de Dieu, mais de plusieurs nés de Dieu.

Ces différentes pensées non seulement ne confir-