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se fit entendre du ciel : Vous êtes mon Fils bien-aimé ; c’est en vous que j’ai mis toute mon affection, » (Ibid., 10, 11) (p. 56).

Ces paroles : « Fils de Dieu », « Vous êtes mon Fils bien aimé, c’est en vous que j’ai mis toute mon affection », signifient seulement que le Fils bien-aimé de Dieu ne peut nullement être lui-même Dieu.

La troisième preuve :

Le saint Évangéliste Luc cite la prédiction de l’Ange à Zacharie sur son fils Jean, qui devait naître et servir de précurseur au Messie « Il convertira plusieurs des enfants d’Israël au Seigneur leur Dieu, et il marchera devant Lui dans l’esprit et dans la vertu d’Élie. » (i, 16, 17)(p. 56)

Ces paroles de la prophétie de l’Ange à Zacharie se rapportent à Dieu et non au Christ.

La quatrième preuve :

Saint Jean le théologien commence ainsi son Évangile : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était en Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par Lui, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans Lui » (i, 1-3). C’est-à-dire il nomme directement le Verbe Dieu ; il le présente comme existant depuis le commencement de toute éternité, distinct du Père et ayant créé tout ce qui existe. Plus loin il écrit : « Et le Verbe a été fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, telle que le Fils unique devait la recevoir du Père ; Il a habité parmi nous plein de grâce et de vérité… car la loi a été donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité ont été apportées par Jésus-