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le jour du sabbat. On dit que l’homme peut guérir le jour du sabbat, et décider lui-même ce qu’il faut faire ; « il vit d’après Dieu et tâche d’être parfait comme le père ; que l’homme est le fils de Dieu, et qu’il faut le respecter comme Dieu ».

« Car comme le Père a la vie en lui-même, il a aussi donné au Fils d’avoir la vie en lui-même. » (Jean, v, 26) (p. 54)

C’est ce que Jésus enseigne toujours : que la vraie vie c’est la connaissance du vrai Dieu et que chacun a cette vie en lui.

Tous ces passages ont un sens indéniable, à savoir que Jésus-Christ se reconnaît le même fils humain de Dieu que tous les autres hommes, et non-seulement ne s’égale pas à Dieu, comme les Juifs l’en ont accusé, mais s’oppose toujours à Dieu. Les paroles « mon Fils bien-aimé » (Matth., iii, 17), même dites du ciel, signifient seulement que le Christ est fils de Dieu comme tous les hommes, mais aimé de Dieu.

« Lisez avec soin les Écritures, parce que vous croyez y trouver la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent le témoignage de moi. » (Jean, v, 39) (p. 54).

Les Écritures parlent de lui, du prophète, de ses disciples, mais il n’est pas même fait allusion à sa divinité.

4) Il se présenta bientôt un cas du même genre. Le Sauveur étant venu un jour dans le temple de Jéru-