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tion des saints Apôtres eux-mêmes, des modèles abrégés ou des symboles de foi… »


Les dogmes immuables par leur nombre et leur essence sont révélés dès le commencement, et en même temps ils doivent être révélés. C’est incompréhensible, d’autant plus qu’il est dit auparavant, tout simplement : « au commencement », et que nous avons donné à cette expression la signification que lui donne la théologie : le commencement de tout. Et maintenant, voici que le commencement se rapporte au commencement du christianisme. En outre il découle de ce passage ce sens même que l’auteur niait tout d’abord. Auparavant on a dit que d’abord tout était révélé, et l’on dit ici que les dogmes sont révélés par l’Église, et enfin : que l’Église du commencement même (de quelque chose) n’a pas proposé ;… mais elle a proposé, d’après la tradition des apôtres, de courts abrégés de la foi, ou des symboles. Il y a là une contradiction intime. Il est évident que par le mot « dogme » on indique deux conceptions qui s’excluent l’une l’autre.

Le dogme, selon la définition de la théologie, c’est la vérité enseignée par l’Église. Les dogmes, selon cette définition, peuvent se révéler comme le dit l’auteur, c’est-à-dire, paraître, se modifier, se compliquer, ce qui fut en réalité. Mais l’auteur (évidemment après une définition inexacte des dogmes, après avoir dit : l’enseignement de la vé-