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monde spirituel, de l’homme, de l’âme et de sa lutte entre le bien et le mal.

Dans cette deuxième partie, il n’y a plus rien de pareil. Tous les dogmes que nous y rencontrons ne répondent à aucune question de la foi et ne sont que des propositions arbitraires, n’intéressant en rien l’homme, et n’ayant d’autres bases que l’interprétation la plus grossière des diverses paroles de l’Écriture. C’est pourquoi on ne peut les regarder et les examiner avec la raison.

On ne peut les envisager qu’au point de vue de l’exactitude de l’interprétation des textes de l’Écriture. Les dogmes exposés dans cette seconde partie sont : 1o le dogme de la rédemption ; 2o le dogme de l’incarnation ; 3o le dogme du moyen de rédemption ; 4o le dogme de l’Église ; 5o le dogme de la grâce ; 6o le dogme des sacrements ; 7o le dogme de la vengeance particulière ; 8o le dogme du jugement dernier et de la fin du monde.

Tous ces dogmes sont des réponses à des questions que l’homme qui cherche les voies de la vie n’a pas posées et ne peut poser. Ces dogmes ne reçoivent d’importance que par cette affirmation de l’Église, qu’il faut croire en eux, et que quiconque ne croira pas périra. Tous sont autant de propositions qui n’ont aucun lien avec la question de la religion et sont indépendantes d’elle. Tous ne sont basés que sur l’exigence de l’obéissance à l’Église.

§ 123. — Contenu de la section première sur Dieu