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autre passage il s’exprime ainsi : « Abolis les tribunaux : plus d’ordre dans notre existence ; éloigne le pilote du vaisseau : tu l’engloutis ; enlève à l’armée son général : tu la livres captive à l’ennemi. De même, prives-tu les villes de leurs chefs, on s’y conduira avec plus de férocité encore que la brute, on s’y entre-déchirera, on s’y entre-dévorera » (Gal., v, 15). « Le riche dévorera le pauvre ; le fort, le faible ; l’audacieux, le débonnaire. Aujourd’hui, il ne se passe rien de pareil. Ceux qui vivent dans la piété n’ont sans doute nul besoin de correction de la part des autorités : La loi n’est pas pour le juste, est-il dit. » (i Tim., i. 9). Pour les injustes, s’ils n’étaient retenus par la crainte des chefs, il n’y aurait que malheurs dans les villes. C’est aussi ce qui faisait dire à l’apôtre saint Paul : Il n’y a point de puissance qui ne vienne de Dieu, c’est Lui qui a établi toutes celles qui sont sur la terre (Rom., xiii, 1). Ce que les poutres sont dans les constructions, les chefs le sont dans les villes. Enlevez celles-là, les murailles désunies crouleront les unes sur les autres ; de même, enlevez à cette terre ses chefs et la crainte qu’ils inspirent, les familles, les cités et les nations se précipiteront les unes sur les autres, parce qu’alors il n’y aura personne pour les retenir et les arrêter et pour les maintenir en paix par la crainte des châtiments. » (pp. 711, 712.)

§ 118. — Dieu prend soin des particuliers.

§ 119. — Dieu prend un soin particulier des justes. Solution d’un doute. Le doute : pourquoi les justes sont-ils malheureux ? est résolu par l’assurance d’une récompense après la mort.

§ 120. — Voies de la divine Providence par rapport à l’homme, et transition à la partie suivante. Les voies de la divine Providence sont doubles : naturelles et surnaturelles.